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Un peu d’histoire…

La première chapelle: sans clocher, elle fut construite en 1731. L’acte de construction précise : « on fait bâtir une chapelle dans le village de BENONCHAMPS tant pour leur édification que pour l’instruction de la jeunesse, à raison qu’ils sont éloignés de la paroisse et qu’une rivière descendante de Bastogne s’enfle si fort de temps en temps qu’il est impossible que les enfants se rendent à la paroisse pour y être instruit tant à l’école qu’à l’église ». Le 13 juillet 1735, l’évêque de Liège inaugure la chapelle et son autel en l’honneur des Sts Isidore et Raymond. Des reliques des saints martyrs Modeste et Prosper sont scellés dans l’autel. Une deuxième chapelle toujours sans clocher servira d’église de 1843 à 1846. Elle sera consacrée par l’évêque de Namur le 28 aout 1846 comme paroisse succursale. Des reliques de st Donat et de st Innocent sont scellées dans l’autel.

Durant l’année 1845, des problèmes financiers déboucheront sur une « petite guerre » entre les habitants de Benonchamps et ceux ce Mageret. Vu que Mageret n’avait qu’une chapelle et que Benonchamps devenait « paroisse », les habitants de Benonchamps adressèrent une requête au Gouverneur, demandant que logiquement les habitants de Mageret apportent une participation raisonnable, en proportion des habitants, dans la dépense causée par la construction d’une nouvelle église. Les gens de Mageret refusèrent non seulement de participer aux frais de construction et aussi à ceux du culte. Le Gouverneur chargea le conseil communal d’arbitrer ce différent. Pour la petite histoire, Mageret avait manifesté le désir de devenir le siège de la paroisse. La désignation de Benonchamps en paroisse fut une grosse déception pour Mageret. Un loustic répandit le bruit, faux bien entendu, que Benonchamps avait fait de pressantes démarches à l’Evêché et que le village avait offert une brebis au chef du diocèse pour avoir la préférence sur Mageret. Pendant des années, on a désigné Benonchamps comme : « la paroisse du mouton ».

Entre 1888 et 1891, l’église fut restaurée et une tour fut construite. L’église actuelle n’a pas encore une longue histoire en comparaison à d’autres églises, sa construction ne date que de 1953. Si l’on remonte plus loin dans l’histoire, la première chapelle fut construite par les habitants du village en 1731, quelques dizaines de mètres en contrebas de l’église actuelle, une petite chapelle sans clocher pour une capacité de 150 fidèles. Elle a accueilli ses paroissiens pendant plus d’un siècle.

Une nouvelle église fut construite entre 1843 et 1846, située entre l’ancienne chapelle et l’église actuelle. Le maître-autel était en chêne ; au-dessus du tabernacle se trouvait une grande image de Saint-Isidore patron de la paroisse et des jardiniers; elle représentait Saint-Isidore en prière pendant qu’un ange charruait le champ avec un bœuf. Cette église fut détruite le 10 janvier 1945 par les bombardements de l’aviation américaine lors de l’offensive des Ardennes. Seul le clocher branlant est resté debout, le reste a été abattu par mesure de sécurité. Pendant plusieurs mois, les offices ont été célébrés provisoirement dans une pièce du presbytère situé juste en face. En attendant la construction de l’église actuelle, un baraquement en planche a été construit à droite du presbytère pour assurer la célébration des offices pendant sept ans. Les travaux de construction de l’église actuelle débutèrent en 1949 sur un emplacement situé un peu plus haut que l’église détruite en 1945. L’abbé Volvert, curé de la paroisse, bénira et inaugurera la nouvelle église le 29 octobre 1953. Il faudra 33 ans, le 09 novembre 1986 pour que l’église reçoive de nouvelles orgues, inaugurées par un concert de Firmin Decerf, organiste actuel de l’église de Bastogne.

Saint Isidore est originaire de Madrid où il meurt en 1170 (mais ne sera canonisé qu’en 1622). Né de parents pauvres, Isidore se plaçât comme domestique chez un propriétaire madrilène, Jean de Vargas. Il finit par devenir un de ses régisseurs. Isidore épousa une servante très pieuse qui deviendra « bienheureuse » : Marie de la Cabeza. Isidore est réputé pour avoir eut une grande générosité pour les pauvres et une grande piété pour Dieu. Il multipliait ses dévotions quotidiennes à tel point que le temps qu’il consacrait à la prière empiétait largement sur le    temps de travail. Serviteur honnête, il décuplait ses forces afin de récupérer et dépasser son retard. Il est le saint patron de Madrid, mais aussi des laboureurs, des agriculteurs, des ouvriers journaliers et des charretiers. Sa fête le 15 mai se célèbre dans sa ville natale dont il est le patron avec pèlerinages, festivals, attractions et divers spectacles.